Samson Mawulolo Ahlijah

Introduction


Chaque 2 juillet, le monde entier célèbre la journée mondiale des ovnis. Dans de nombreuses capitales d’Europe, d’Asie et d’Amérique du nord, des conférences sont organisées par des ufologues sur les thématiques liées aux extraterrestres et à la vie sur d’autres planètes.

29 décembre 1953 : Un objet volant non identifié dans le ciel de Bulawayo, Zimbabwé. (Photo by Barney Wayne/Keystone/Getty Images)


En Afrique, à quelques rares exceptions près, cette journée se déroule d’une façon banale. Si des milliers de cas d’observation d’objets volants non identifiés (OVNI) sont rapportés chaque année aux États-Unis ou en Europe, personne ne semble remarquer la
présence d’étranges objets volants en Afrique.


Les extraterrestres auraient-ils oublié l’Afrique ou préfèrent-ils éviter le continent à cause des guerres et de la pauvreté ? La réponse est non. Tout comme le ciel européen ou américain, le ciel africain est marqué par une intense activité d’objets volants non identifiés.
Alors pourquoi personne n’en parle ? Il n’y a pas de réponse unique à cette question. Trois grands facteurs permettent d’expliquer pourquoi en Afrique, la question des Ovni sans être un sujet tabou ne semble intéresser personne.


Peu de personnes observent le ciel en Afrique.


La première raison qui justifie le très faible nombre de signalements des cas d’observation d’ovnis en Afrique est que les gens n’observent pas le ciel. Ils sont tout simplement trop préoccupés à régler les problèmes du quotidien, qu’observer le ciel ne leur
vient tout simplement pas à l’esprit. On peut dire qu’en Afrique les gens ont les pieds et la tête sur la terre et non dans les airs.

Luanda, capitale de l’Angola


En Europe et en Amérique, les problèmes liés à la survie sont en grande partie réglés. Les gens ont donc plus de temps pour s’adonner aux activités comme l’observation du ciel ou la chasse des ovnis. En Afrique on doit encore chasser son pain quotidien alors pas de temps
pour chasser des objets volants même si ceux-ci viennent d’une autre planète. Nous avons personnellement posé la question à plusieurs de nos proches qui ont clairement dit qu’ils n’observent pas le ciel sauf lorsqu’ils veulent savoir si une pluie s’annonce ou non. L’idée
même d’observer le ciel à la recherche d’un objet volant étrange paraissait incongrue à beaucoup d’entre eux. Les deux pays d’Afrique qui rapportent le plus de cas d’observation d’ovnis sont l’Afrique du Sud et le Maroc. Ces deux pays sont considérés comme des pays émergents avec une population qui jouit d’un certain confort de vie.


Le poids des croyances traditionnelles


Les traditions sont la richesse du continent africain. Une tradition n’est pas la cristallisation de la stupidité d’un peuple à un moment donné de l’histoire. Au contraire, la tradition est une innovation qui est restée figée dans le temps. Et c’est justement là que se trouve le danger. Les individus qui grandissent avec ces traditions ont finalement tendance à les considérer comme une vérité absolue et ne mènent aucune réflexion pour la transcender. Dans la plupart des communautés africaines, les signes du ciel sont associés à des
divinités. Ainsi dans la culture Ewé (une nation de l’Ouest Africain), les mouvements d’objets volants non identifiés sont considérés comme étant la manifestation d’un dieu. Dans ces conditions, beaucoup de personnes qui regardent de temps en temps le ciel et regardent
des ovnis estiment qu’elles sont en face d’une divinité. L’idée ne leur vient pas de rapporter ce cas ou d’en parler à qui que ce soit.


L’influence des religions abrahamiques


Il y a de cela quelques années, un de mes proches amis qui travaille actuellement dans une grande institution financière ouest-africaine est revenu des États-Unis où il étudiait. Au cours de notre rencontre il m’a montré une vidéo qui parlait des théories conspirationnistes et
évoquait les liens entre les ovnis et les organisations occultes comme la franc-maçonnerie. Le fait qu’il croyait en ces vidéos n’était pas étonnant. Beaucoup de personnes sont convaincues de la véracité de ces thèses complotistes. Mais il me montra une autre vidéo qui faisait suite à la première et dans laquelle un pseudo savant musulman essayait d’expliquer que les ovnis étaient des manifestations démoniaques. Pour ce dernier, c’était des Djinns et des démons qui
étaient au bord de ses engins et il n’y avait pas d’extraterrestres. Mon ami y croyait dur comme fer. Moi et mon ami, nous n’avons plus parler d’ovnis depuis lors mais il est fort probable qu’il continue à croire que ces machines volantes sont les œuvres de Satan.


Comme lui, beaucoup de musulmans africains une fois devant un Ovni n’auront qu’un réflexe, réciter des sourates du Saint Coran en espérant se protéger ainsi de tout mal. Ils n’iront donc pas rapporter cette rencontre d’un troisième type sur une plate-forme internet ou
ailleurs.


Du côté des chrétiens, la situation est pareille. Beaucoup de chrétiens interprètent le passage d’un ovni comme l’œuvre d’un démon. D’autant plus que pour ces derniers les divinités africaines qui sont associées par les traditionalistes à un tel phénomène ne sont que
des démons. Nous sommes convaincus que les pasteurs et les prêtres africains ont déjà eu à prier pour des hommes et des femmes qui croyaient avoir rencontré des démons après avoir vu des extraterrestres sortant des vaisseaux. Si ces religieux pouvaient rapporter les faits dont ils ont connaissance, le nombre d’observations d’ovnis et de rencontres du troisième type en Afrique pourra dépasser celui de l’Europe et de l’Amérique du Nord.


Le cas particulier de l’Afrique du Sud, du Maroc, de l’Égypte et de l’Algérie


En Afrique du Sud, les témoignages d’observation d’Ovnis et de rencontres du troisième type sont nombreux. La majorité de ces cas sont rapportés par la communauté blanche du pays. Mais Credo Mutwa, un prêtre traditionnel Zoulou a aussi abordé la question
de l’existence des races extraterrestres en Afrique dans ses différentes interventions et dans ses livres. Pour ce dernier, les races extraterrestres qui seraient en Afrique auraient un agenda
étrange et malveillant.


Au Maroc, le nombre d’observations d’ovnis est si élevé que les autorités du royaume ont décidé d’accorder une importance particulière à la question.

Sur l’ancienne terre des pharaons également, une forte activité des ovnis a été observée dans le ciel particulièrement dans la zone qui abrite les pyramides. En Algérie aussi, de nombreuses personnes ont rapporté avoir vu de mystérieuses lumières dans le ciel et ces
phénomènes ont fait l’objet de multiples enquêtes.


Il existe plusieurs ouvrages qui parlent des cas d’observation d’ovnis en Afrique du Sud, au Maroc, en Égypte et en Algérie. Vous trouverez aussi facilement des informations en ligne sur les apparitions d’ovnis dans ces pays. Pour cette raison, nous n’allons pas nous
intéresser à ces 4 pays dans le cadre de cet ouvrage.

Col de Bo-Swaarmoed, près de Ceres, le 8 juillet 2024. (Photo de RODGER BOSCH / AFP)


Mon expérience personnelle


Très jeune, les questions liées à l’exploration spatiale et à la vie sur d’autres planètes m’ont passionné. Ma série préférée au cours de mon adolescence fut StarGate SG1 que je continue par suivre d’ailleurs aujourd’hui. Mais mon intérêt pour les Ovnis a été renforcé par deux expériences que j’ai faites à titre personnel.


La première remonte à plus de 15 ans. Je devais avoir 14 ou 15 ans à l’époque. Un soir, je me prélasse sur la dalle d’une toute nouvelle terrasse que mes parents avaient fait construire. La position dans laquelle j’étais couché me permettait de contempler le ciel. À un
moment, mon attention fut captivée par ce qui semblait être une petite étoile qui était en train de bouger dans tous les sens. Tantôt l’étoile allait dans la direction du sud puis brusquement
vers l’Est et ensuite vers l’Ouest pour remonter vers le Nord. Ne comprenant rien, j’ai cligné et rouvert les yeux à plusieurs reprises. L’étoile était toujours là et continuait ses mouvements étranges et très rapides dans le ciel au-dessus de moi. Peu de temps avant cet événement, un cousin m’avait dit que tous les points lumineux qui se trouvaient dans le ciel n’étaient pas tous des étoiles et que certains étaient des satellites. J’ai donc conclu que le point lumineux que je venais de voir bouger dans tous les sens à grande vitesse était un satellite. Ce n’est que des années plus tard que j’ai compris que les satellites ne se déplaçaient pas ainsi dans les quatre directions et que j’avais probablement eu à faire à un Ovni.

Ma seconde observation d’Ovni a eu lieu le 27 juin 2023 aux alentours de minuit. J’étais dans mes réflexion sur le balcon lorsque j’aperçus au loin une boule de feu dans le ciel. Cette boule se trouvait dans la direction ouest et était d’un rouge très vif. Au début, j’ai cru à un reflet de l’éclairage public mais dans cette direction, il n’y avait pas d’éclairage de ce type. En observant mieux, je vis que la lumière baissait d’intensité et est devenue très faible puis tout s’est éteint d’un coup. Alors que je me demandais ce qui se passait, la lumière s’est brusquement rallumée et a semblé s’enfoncer dans le ciel jusqu’à sa complète disparition. J’avais mis mon téléphone en charge, j’ai couru le prendre pour prendre des clichés mais à mon retour, il n’y avait plus rien. Je suis sûr que je ne suis pas la seule personne à avoir observé ces deux phénomènes. Le but de ce livre n’est pas de spéculer sur la réalité des ovnis ou des races extraterrestres mais de présenter les
quelques cas d’observations d’ovnis signalés en Afrique.

La première source est Internet et les sites de collecte des cas d’observations d’Ovnis. Beaucoup de ces sites ne font que reprendre les informations qui ont été rapporté par la presse locale. Nous allons donc procéder pays par pays.

Samson Mawulolo Ahlijah

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