par Samson Mawulolo Ahlijah

Jann Halexander, Toulouse, 23/03/2024 (c) Isaure

Même si l’Europe et le reste du monde ont toujours été au contact de l’Afrique, une grande partie du continent a toujours échappé à leur compréhension. Surnommé le Dark continent au moment des grandes explorations qui conduiront à la triste balkanisation de l’Afrique, cette partie du monde semble loin d’avoir livré ses secrets au monde contemporain.

Vulgarisé vers la fin des années 1940 et au début des années 1950 avec l’incident du crash de Roswell, le phénomène des appareils volants non identifiés semble depuis lors un truc de Blanc. D’ailleurs, si nous en croyons les médias occidentaux, seuls les États-Unis et dans une certaine mesure l’Europe, reçoivent des visites de ces étranges objets volants qui semblent venir d’un autre monde. Qu’en est-il alors de l’Afrique ?

Le livre, la question des Ovnis en Afrique Centrale de Jann Halexander apporte une réponse sans ambiguïtés à cette question : les Ovnis sont bien présents en Afrique et cela depuis longtemps. Jann Halexander n’est pourtant pas connu comme un spécialiste de la question des Ovnis, il ne revendique pas d’ailleurs le titre d’ufologue. Sociologue de profession, chanteur, homme de spectacle, ce métis Franco-Gabonais nous a agréablement surpris avec cet ouvrage qui s’attaque à une thématique singulière.

L’auteur nous explique que la question des Ovnis, sans être tabou sur le continent, semble plus être un sujet fantôme. Les gens ne s’y intéressent tout simplement pas. Que ce soit dans les rues de Libreville, de Yaoundé ou de Kinshasa, entre les citoyens lambdas et dans les cercles intellectuels, les Ovnis, les UAP ou encore les extraterrestres ne font tout simplement pas partie des sujets.

La lecture de l’ouvrage nous amène à comprendre que beaucoup de raisons expliquent cette posture de désintéressement. Ces raisons sont d’ordres sociales, religieuses ou sont tout simplement liées à un manque d’informations. La peur du stigmate empêche les témoins de phénomènes aériens inexpliqués d’en parler autour d’eux. Le poids des religions qui assimilent ses phénomènes à des apparitions d’esprits n’aident pas non plus les langues à se délier. Enfin, beaucoup de personnes ignorent tout simplement ce qu’est un Ovni. Les seules connaissance qu’ils ont des extraterrestres leurs proviennent des films de Hollywood.

À travers une série d’entretiens avec des personnes ayant vécu en Afrique Centrale avant d’immigrer en France ou qui continue par vivre dans cette partie du continent, Jann Halexander nous amène à jeter un nouveau regard sur la question des Ovnis, non pas seulement en Afrique mais au niveau mondiale. Il n’hésite pas à poser une question audacieuse : Et si les génies des forêts et des eaux dont parlent les légendes africaines étaient des Aliens ? Il s’intéresse particulièrement au cas d’Issiki, une petite créature humanoïde d’un peu plus d’un mètre que beaucoup de témoins rapportent avoir vu en au Gabon.

Jann nous livre aussi des témoignages inédits en provenance du Sénégal, de la Côte-d’Ivoire et de la République Démocratique du Congo. Dans ces pays, tout comme aux États-Unis, des personnes ont été témoins des apparitions d’Ovnis. Néanmoins, pour la majorité des personnes avec lesquelles Jann Halexander s’est entretenu, ils n’ont pris connaissance de ce phénomène qu’après avoir immigré en Europe. Certains confient avoir été témoin d’apparitions d’étranges objets volant en France.

Parallèlement à son thème principal, la question des Ovnis en Afrique Centrale aborde aussi les questions d’ordres politique et géopolitique. La présence Russe au Sahel, les coups d’État, les attaques terroristes sont autant de sujets sur lesquels Jann Halexander nous livre ses réflexions.

Loin d’être un simple livre, La question des Ovnis en Afrique Centrale est une invitation à la curiosité et à la tolérance. Comme l’a dit l’auteur pour conclure “ C’est un sujet concret car au fond il s’agit simplement de savoir qui nous sommes”.

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